Veuves

XXXII Dimanche du T.O. 

Nous pouvons vraiment dire que ce dimanche est le dimanche de la veuve…des veuves ! Nous retrouvons cette figure dans la première et la troisième lecture, et surtout, nous retrouvons une veuve comme espérance du grand prophète Elie et comme motif d’admiration du Seigneur Jésus. Peut-être même aussi comme le lieu d’identification de ce chemin de perte absolue et d’offrande totale qui est en train de s’accomplir en Lui. Bien sûr, nous sommes tous émus et admiratifs face à cette veuve pauvre – qui n’a rien d’une pauvre veuve – qui met dans le trésor du temple tout ce qui lui reste pour vivre. En fait, la vie qui lui reste est perçue totalement comme un don – de par sa nature même – qui ne peut être maintenu, mais simplement donné. Face à cet ” exemple “, chacun de nous est poussé à se poser la question sur sa capacité d’avoir plus ou moins la même attitude qui anime de manière si profonde et naturelle la vie de cette femme. Avant de parler de nous et de notre comportement, avant de parler de cette femme et de son geste, la liturgie nous parle du Seigneur Jésus. La seconde lecture nous aide pour cela en disant : ” Christ est apparu dans la plénitude des temps pour annuler le péché en se sacrifiant lui-même ” ( He 9, 26 ). La veuve est animée du même désir et du même courage que le Seigneur Jésus en offrant la totalité d’elle-même car, désormais, libérée de la peur de rester sans rien. Nous portons tous dans le coeur la blessure d’un manque, l’épine d’une absence, la pauvreté d’une solitude isolante : nous sommes tous comme des veuves et, plus encore, nous sommes tous des pauvres. Aujourd’hui, le Seigneur Jésus nous invite à le suivre sur le chemin du don courageux.  Tout autre est le ” superflu ” ( Mc 12, 44 ) de la capacité de se donner encore surtout lorsque – après avoir tout perdu – il ne nous reste que très peu à quoi s’agripper. Le Seigneur Jésus nous invite avec force et nous dit : ” ne t’agrippe pas, mais donne ” car le Seigneur demeure fidèle pour toujours ” ( Ps 145, 7 ). Tout de suite après avoir invité ses disciples à  apprendre de cette veuve qui ne se rend pas compte d’être découverte et citée en exemple, le Seigneur Jésus annonce à ses disciples la destruction du Temple dont il ne restera ” aucune pierre ” ( Mc 13, 2 ) Ceci ne fait que renforcer l’obole de cette femme qui donne en pure perte et sans même la garantie que Dieu maintienne ce qu’elle cherche à soutenir pieusement par son don. En effet, – comme le dit le psaume – seul ” le Seigneur règne pour toujours ” ( Ps 145, 10 ).  D’autre part, les gestes d’un amour si grand et si définitif  ne peuvent que s’enraciner dans une grande foi en le mystère d’une vie plus grande encore qui nous attend : la vie éternelle. Cette femme qui sait attirer aimablement le regard admiratif du Seigneur Jésus accomplit la loi jusqu’au dernier ” iota ” ( Mt 5, 18 ).

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